Gestalt vient du verbe allemand « Gestalten », qui signifie « mettre en forme, donner une structure ».
La Gestalt-thérapie a été élaborée collectivement en 1951 à New York par un groupe de sept personnes aux personnalités et aux cursus professionnels très variés, parmi lesquelles Fritz Perls (psychanalyste d’origine allemande émigré aux États-Unis), Laura Perls (psychologue allemande) et Paul Goodman (intellectuel américain, écrivain et chercheur universitaire).
Du fait de ces influences multiples, le socle théorique rigoureux de la Gestalt-thérapie se situe au carrefour de plusieurs courants européens, américains et asiatiques : phénoménologie, existentialisme, psychanalyse, zen…
Depuis plus de 30 ans, la Gestalt-thérapie connaît un essor considérable en Europe et à travers le monde. Si elle est encore minoritaire en France par rapport à la psychanalyse et aux thérapies cognitives et comportementales, elle est devenue la forme de psychothérapie prépondérante dans de nombreux pays anglo-saxons et d’Amérique latine.
Contrairement à la psychanalyse qui se centre sur la psyché des patients et l’étude de l’inconscient (« ce qui se passe à l’intérieur »), la Gestalt-thérapie a pour concept fondateur la notion de contact. Elle se centre sur le fait qu’une personne est en interaction permanente et changeante avec son environnement.
Elle envisage l’individu dans sa globalité et en intègre les dimensions corporelles, intellectuelles et émotionnelles (le corps, la tête et le cœur).
En Gestalt-thérapie, les souffrances psychiques sont considérées comme des perturbations du contact entre un individu et son environnement. Cette perturbation vient enfermer le patient dans son expérience et son rapport au monde. L’objectif de la thérapie est de permettre au patient de ré-ouvrir son expérience, de restaurer sa capacité à faire des choix en intégrant les aspects nouveaux de chaque situation.
Le Gestalt-thérapeute n’est pas dans une posture de « spécialiste », mais dans une posture d’accueil et d’accompagnement de la personne sur son chemin propre. Il s’implique dans la séance, dans un travail de co-construction, au service du patient.
Au cours du travail thérapeutique, l’accent est notamment mis sur ce qui se déroule « dans l’ici et maintenant » de la rencontre (le souvenir du passé, l’anticipation du futur, l’intensité de la réalité se vivent dans « l’ici et maintenant »). C’est par la mise en conscience de ce qui se joue que le patient va être amené à expérimenter la nouveauté, à créer de nouvelles manières de faire plus adaptées à ses besoins et son environnement.
Depuis sa création, la Gestalt thérapie s’est ramifiée en plusieurs courants. Je m’inscris, pour ma part dans un courant Goodmanien, tel qu’enseigné à l’Institut Français de Gestalt-thérapie.
Pour qui ?
La Gestalt-thérapie peut accompagner chaque problème de la vie : dépression, timidité, hypersensibilité, anxiété, deuil, mal-être, séparation, problèmes relationnels, problématiques de parentalité, maladie, troubles psychosomatiques, troubles alimentaires, impasse existentielle, mauvaise estime de soi, besoin de changement ou d’évolution, souffrance au travail…
Cette démarche peut concerner toute personne en souffrance ou en quête de compréhension, ayant besoin d’une aide pour traverser un moment de crise ou de déséquilibre dans sa vie.